Charles Tolliver (trompette, direction), Camille Thurman (saxophone ténor, voix), Darrell Green (batterie), Antonio Faraò (piano), Chris Dahlgren (contrebasse), Musikene Big Band

Autodidacte, maître absolu de son art, profondément attaché à l'essence du Jazz afro-américain, Charles Tolliver est l'un des grands trompettistes, compositeurs et arrangeurs de notre époque, un musicien qui, tout au long d'une carrière de plus de six décennies, a su préserver l'héritage de John Coltrane et le son de son album Africa/Brass (1961).

Dans les années 1960, Tolliver a travaillé avec des figures légendaires telles que Jackie McLean, Art Blakey et Sonny Rollins. Il a également fait partie de l'orchestre de Gerald Wilson, où il a rencontré Roy Ayers, et a été membre du quintette de Max Roach, avec lequel il a enregistré Members Don't Get Weary (1968). Il a ensuite créé le Music Inc. Quartet avec Stanley Cowell, avec lequel il a fondé Strata-East Records, l'un des labels indépendants les plus influents de l'histoire du Jazz, véritable étendard du post-bop et de l'avant-garde des années 1970.

Fidèle à son esprit d'indépendance créative, Tolliver a mené une longue et fructueuse carrière à la tête de grands ensembles, alliant énergie, sophistication et audace. With Love (2007), nominé aux Grammys dans la catégorie Meilleur Big Band de Jazz, et Emperor March : Live at the Blue Note (2009), sont deux des albums qui confirment sa maîtrise absolue du langage orchestral.

En 2026, John Coltrane aurait eu 100 ans. Pour commémorer cet événement, Tolliver a décidé de retravailler et de réinterpréter Africa/Brass (1961), l'un des chefs-d'?uvre de l'un des plus grands musiciens de l'histoire du Jazz. Tolliver sera accompagné de quatre excellents musiciens et d'un big band : la brillante saxophoniste et chanteuse Camille Thurman, le puissant batteur Darrell Green, le virtuose et créatif Antonio Faraò au piano, le profond et expressif contrebassiste Chris Dahlgren ; ils seront accompagnés du savoir-faire et du dynamisme du Musikene Big Band, composé d?étudiants au talent prometteur.

Une occasion unique de profiter de l'un des grands visionnaires du Jazz contemporain rendant hommage à John Coltrane. Un concert unique, à ne pas manquer.

Marcus Miller (basse, clarinette basse), Mike Stern (guitare), Bill Evans (saxophone), Mino Cinelu (percussions), Russell Gunn (trompette), Brett Williams (claviers), Anwar Marshall (batterie)

Le projet We Want Miles ! comprendra une sélection de titres issus de l'album live emblématique We Want Miles !, enregistré au Japon en 1981, ainsi que des compositions issues du célèbre répertoire de Miles, qui se déploie des années 50 et 60 jusqu'à la fin de sa carrière, à la fin des années 80.

Marcus Miller est l'un des artistes les plus influents de notre époque. Au cours de sa longue et brillante carrière, il a remporté deux Grammy Awards, le prix Edison pour l'ensemble de sa carrière dans le Jazz, la Victoire du Jazz et, en 2013, il a été nommé Artiste pour la paix de l'UNESCO. Ses sonorités caractéristiques à la basse, se remarquent dans des pièces telles que « Just The Two Of Us » de Bill Wither et « Never Too Much » de Luther Vandross. Tout au long de sa carrière, il a collaboré avec des artistes de renom tels que Chaka Khan, David Sanborn, Herbie Hancock, Eric Clapton, Aretha Franklin, George Benson, Elton John, Bryan Ferry et Miles Davis lui-même, à qui il rend hommage avec ce concert.

Après plusieurs années de tournées avec le groupe de Miles Davis, Miller a développé une relation professionnelle et personnelle étroite avec lui. Cette amitié l'a amené à collaborer à plusieurs albums acclamés par la critique et à être non seulement bassiste, mais aussi producteur et compositeur des deux derniers albums de Miles Davis : Tutu (1985) et Amandla (1989).

À propos du voyage musical qui attend le public qui se rendra à la Plaza de la Trinidad, Miller déclare : « Bien sûr, nous allons jouer la musique de toutes les périodes importantes de la carrière de Miles, mais je vais aussi profiter de ces musiciens incroyables pour emmener Miles vers l'avenir et explorer d'autres choses que Miles aurait pu apprécier de jouer ». Après tout, souligne Miller, « Miles n'a jamais été du genre à regarder en arrière ; il s'est toujours concentré sur ce qui l'attendait ».Trois autres membres du groupe ont également fait partie de la formation de Miles Davis lui-même : Mike Stern, Bill Evans et Mino Cinelu. Tous trois ont contribué à mettre fin à la pause musicale de près de six ans de Miles et à le faire revenir à la scène et à la composition jazz avec un style plus influencé par le funk, la pop et les synthétiseurs. En fait, tous trois, avec Marcus Miller, ont participé à l'album enregistré en direct qui donne son titre au concert que nous verrons au 61 Jazzaldia : We Want Miles (1982).

Le projet We Want Miles ! sera un hommage émouvant à l'une des figures les plus importantes non seulement du jazz, mais aussi de l'histoire de la musique en général. Un hommage à l'héritage de Miles Davis et à l'impact profond qu'il a eu sur la musique.